Année académique 2025-2026 1Q
Bruxelles (Woluwé)
VAN OEKEL André
Jour mardi 10:00-12:00
Nombre de séances 6 (Ma.07/10/2025,Ma.14/10/2025,Ma.04/11/2025,Ma.18/11/2025,Ma.25/11/2025,Ma.02/12/2025)
120.00 €
- La musique anglaise
Pionnières dans le domaine d’une polyphonie utilisant des intervalles plus consonants (la « contenance angloise ») et dans le développement de la viole, du virginal et du luth, la musique religieuse comme la musique profane furent remarquables au XVe siècle en Angleterre. Durant la période baroque, Purcell puis Haendel ont marqué leur époque de leur génie. Ensuite, la création est en berne mais la vie musicale reste très active, ce qui explique la présence remarquée de Haydn et de Mendelssohn. Vers la fin du XIXe siècle et au siècle suivant, on assiste à la renaissance de la musique anglaise mais les compositeurs éviteront tout modernisme provocateur.
- Le violoncelle : de la basse continue au concerto
Le violoncelle se rapproche de la voix humaine : dans son registre normal, il réunit ceux de la basse profonde, du baryton et du ténor.
Mentionné dès le XVIe siècle, le violoncelle a éprouvé du mal à détrôner la viole de gambe. Mais durant la première moitié du XVIIe siècle, J.-S. Bach, notamment, va inventer un style propre au violoncelle à côté du rôle important qu’il joue dans le continuo baroque. Son importance au sein de ce dernier explique, en partie, que le violoncelle mettra un peu plus de temps à s’imposer dans le genre concertant et dans la musique de chambre.
- Fanny et Felix Mendelssohn
« Génie polymorphe, météore surdoué, quintessence de l’Européen, étoile du romantisme germanique et britannique, Felix Mendelssohn annonce en visionnaire l’impressionnisme de Debussy » (Brigitte François-Sappey). Son style musical est à la fois lyrique et très travaillé sur la forme : on le qualifie souvent de compositeur « classique » parmi les « romantiques ».
Il est le cadet de trois ans de Fanny Mendelssohn, pianiste et compositrice, soeur aînée, aimée et douée mais dont le destin musical est contrarié par les préjugés de l’époque de la part de son père et de son frère. Par contre, son mari, le peintre Wilhelm Hensel, l’encourage à jouer et à composer. Elle laisse près de quatre cents œuvres.
- L’Arpeggiata… 25 ans déjà !
Au début de ce nouveau millénaire, une théorbiste autrichienne, Cristina Pluhar, et son ensemble L’Arpeggiata, surprennent avec des enregistrements et des concerts réunissant des musiques baroques du XVIIe siècle et des musiques populaires, comme la tarentelle napolitaine. Depuis, le succès ne s’est jamais démenti, rendant la musique baroque très vivante. Des concerts et des spectacles, pas trop longs et sans entracte, dans une ambiance festive.
« Les instruments anciens sont à l’honneur et, parmi les interprètes, on retrouve des fines-fleurs du chant baroque. Mais l’ensemble de Christina Pluhar intègre également des chanteurs à la technique moins classique et des instruments issus de traditions musicales extra-européennes et modernes » (Viktoria Okada).
Parfois contestée et contestable, l’Arpeggiata nous offre cependant un répertoire varié et surprenant !
- La vaste famille des percussions
Depuis le fond des âges, les instruments à percussion ont accompagné les hommes dans la musique, dans la danse et dans les rituels. Ils forment une famille très vaste dans laquelle on peut distinguer des instruments à sons déterminés, susceptibles de jouer des sons précis, et des instruments à sons indéterminés, créant des rythmes mais sans qu’on ne reconnaisse une hauteur de sons. On peut aussi les classer selon les matériaux de base: les bois, les peaux, les claviers, les lames sonores.
La section des percussions évolue selon les époques et les cultures musicales. Dans le domaine de la musique classique, elle s’étoffe au XIXe siècle et surtout au siècle suivant. Soulignons encore l’apport de la batterie de jazz, présentant un concept nouveau en introduisant une diversité de timbres joués en même temps par un seul instrumentiste.
- Un concert Beethoven : Fantaisie chorale avec piano et Concerto pour violon
Le 22 décembre 1808, au théâtre An der Wien, Beethoven organise un grand concert de ses œuvres. Un concert mémorable en raison de la création de nouvelles œuvres et d’une « finale brillante » dans laquelle il entend réunir tous les interprètes : chœur, orchestre et piano (dont il est le soliste). Il fait entendre le thème qu’il reprendra dans le dernier mouvement de la Neuvième Symphonie.
Le 23 décembre 1806, au même endroit, il avait présenté son Concerto pour violon, avec Franz Clement en soliste. Jugé trop peu virtuose par rapport à ceux de Paganini, il attendra 1844 et Joseph Joachim pour devenir progressivement LE concerto de la première moitié du XIXe siècle. Une œuvre lumineuse, notamment dans son dialogue entre le soliste et l’orchestre.