Année académique 2022-2023
Bruxelles (Woluwé)
Jour jeudi 13:30-16:00
Nombre de séances 1 (Je.02/02/2023)
10.00 €
François Ost
Membre de l’Académie royale de Belgique, président de la Fondation pour les générations futures
# COVID-19 : PRISE DE RECUL
ABÉCÉDAIRE ET LEÇONS D’UNE PANDÉMIE
S’il est probable que le Covid-19 aura été la « répétition générale » d’autres crises à venir, saurons-nous en tirer les leçons ? Redéfinir notre rapport à l’expertise scientifique, à la santé publique et à la culture ? Repenser un cadre juridique d’urgence ? Accorder aux vaccins le statut de « biens communs » ? Réfléchir notre rapport à la vie et à la mort ?
En savoir plus sur la conférence :
Evénement planétaire, l’épidémie de Covid-19 peut être considérée comme un « fait social total » : un phénomène qui affecte tous les aspects de la vie sociale et individuelle. A l’heure où il est urgent de penser la société d’ « après Covid », il faudrait mobiliser toutes les disciplines du savoir humain pour en éclairer les différentes facettes – ce dont atteste d’ailleurs l’inflation des publications qui lui sont désormais consacrées. Trois ans après le déclenchement de la pandémie, il apparaît que, plus qu’un événement totalement inédit, la pandémie de Covid était à la fois largement prévisible et le révélateur ou l’accélérateur de déséquilibres déjà bien présents. A ce titre, elle fut sans doute plus une syndémie (maladie mondiale expliquée par un ensemble de facteurs environnementaux et sanitaires) qu’une banale épidémie.
S’il est probable que cette syndémie sera comme la « répétition générale » d’autres crises sanitaires et environnementales à venir, saurons-nous en tirer les leçons ? Redéfinir notre rapport à l’expertise scientifique (à l’abri des fake news), à la santé publique et à la culture ? Repenser un cadre juridique d’urgence (respectueux des libertés, mais porteur de responsabilité et de solidarité) ? Accorder aux vaccins le statut de « biens communs » dans le cadre d’une mondialisation plus solidaire ? Réfléchir notre rapport à la vie (qui ne se limite pas à la survie physique et qui dépend de l’environnement global) et à la mort (qui ne devrait plus être occultée comme un tabou) ?